
Varna, notre troisième lycée et escale orientale
Mardi matin : Après deux semaines de beau temps à travers l’Europe, la météo est médiocre entre Bucarest et Varna. Les nuages sont bas et pour l’après-midi la visibilité prévue à Bucarest s’annonce trop faible pour nous.
Catherine, notre hôte de Bucarest, nous emmène à l’aéroport où nous remplissons Lancelot de carburant. Nous voilà au pied de celui-ci pour un dernier briefing météo. Un regard au sud où nous devons nous envoler semble plus clément pour l’instant qu’au nord. Nous décidons de partir pour un petit vol d’une heure vers Varna. Nous restons à quelques centaines de mètres du sol. Après quelques passages de bruine, la mer noire se distingue à l’horizon. A l’approche de Varna, une contrôleuse d’un ton hésitant, sûrement en formation, nous fait attendre quelques minutes avant d’atterrir, le temps de faire décoller deux avions commerciaux.


Nous touchons le sol bulgare et voilà à nouveau cette belle danse de véhicules aéroportuaires pour nous accueillir (follow me, sécurité, navette…). 🙂
Le temps de faire quelques formalités administratives et nous voilà dans un taxi pour le centre de Varna où nous passerons la nuit.
Mercredi matin 25 Septembre, nous rencontrons le proviseur du lycée français de Varna, qui nous explique le fonctionnement de celui-ci. Il s’agit d’un petit établissement et cette année marque l’ouverture de la classe de terminale. La majorité des élèves du lycée sont Bulgares.

Après l’amphithéâtre de Bucarest, nous sommes cette fois-ci dans une toute petite classe pour la présentation. Une première est faite le matin avec les classes de 3ème et secondes, puis l’après-midi avec les classes de premières et terminales. Le fait d’être en petit comité permet d’avoir un échange riche avec les élèves qui sont toujours aussi curieux de découvrir le monde de l’industrie aéronautique et le métier de pilote. Ce fût le dernier lycée visité de ce tour d’Europe 2019 !
Mission accomplie, nous espérons que cela aura permis d’ouvrir l’esprit de ces jeunes et, pourquoi pas, créer de grandes vocations!


Nous profitons du bord de mer pour aller échanger un peu plus avec les professeurs du lycée en fin de journée.
La journée de vol du lendemain semble compromise en raison d’une météo capricieuse. L’objectif de ce vol est de relier la côte adriatique mais nous revoyons notre objectif à la baisse et espérons juste une fenêtre météo pour rejoindre Sofia dans l’après-midi. Peine perdue…
Jeudi matin, au réveil, nous nous penchons rapidement sur les différents sites de météo afin de savoir si un vol pourra être effectué dans la journée. Le verdict tombe, ça ne sera malheureusement pas envisageable. La visibilité matinale reste trop faible sur le trajet et des orages sont annoncés pour l’après-midi… Le départ est donc reporté à vendredi.
Nous profitons alors de cette journée “off” pour découvrir la station balnéaire de Varna, seconde ville de Bulgarie.


Au petit matin de Vendredi 27 Septembre, cela fait exactement deux semaines que Lancelot s’est envolé de Toulouse pour des contrées lointaines. Cette aventure passe tellement vite, plus que trois vols et nous serons déjà de retour.
Ne pensons toutefois pas encore au retour, nous avons encore quelques belles aventures qui nous attendent et ça commence dès aujourd’hui !
En effet, du fait de cet imprévu météorologique, nous sommes dans l’obligation calendaire de nous trouver sur le sol croate ce soir. Ça sera donc une journée complète de vol entre Varna et Split en prévoyant une pause pipi/boisson rafraîchissante pour nous et notre brave Lancelot.
Il est 8h30 et nous quittons l’Hôtel de Varna où nous avons passé la dernière nuit. Le temps que la douane à l’aéroport comprenne que nous ne sommes pas de simples passagers mais de jeunes pilotes qui souhaitent retrouver leur avion s’allonge… Enfin nous voilà sur le tarmac auprès de Lancelot. Nous mettons rapidement en route le moteur et et c’est parti, Lancelot s’élance le long de cette longue piste 27 de Varna, dos à la mer Noire… Au revoir.

La traversée de la Bulgarie s’effectue sous deux images, une première partie très plate avec de nombreux champs et une seconde partie, au contraire, extrêmement montagneuse qui nous mène jusqu’à Skopje (à prononcer “Skopia”), la capitale de la Macédoine du Nord. Nous y arrivons aux alentours de midi et le plan initial est de repartir pour 13h30 maximum car nous avons un créneau horaire pour notre arrivée à Split qui est imposé. Mais évidemment comme les plans ne se passent rarement comme prévu, une équipe de la SAFA (Safety Assessment of Foreign Aircraft) nous rejoint une fois garés à notre place de parking. Contrôle des licences de pilotes, de certificats médicaux, des différents papiers de l’avion, ils font le tour de l’avion et vérifient que tout est en ordre… Bref une checklist de 54 items à vérifier un à un. Vous ajoutez à cela le temps de faire le plein de carburant, d’aller payer la taxe d’atterrissage et les frais de services et comprenez que notre horaire 13h30 à largement été dépassé ! Ce n’est finalement qu’à 15h15 que nous nous remettons en route.






Ce deuxième vol entre Skopje et Split se déroule ensuite sans aucun problème pour rejoindre l’Albanie puis le Monténégro et enfin cette belle Croatie avec un survol côtier magnifique.


Arrivé à Split, Il nous faut trouver un hôtel pour nous reposer car demain le réveil risque de piquer un peu en sonnant autour de 6h du matin. Les autorités nous demandent de quitter l’aérodrome à 8h30 et pas plus tard afin de libérer des places car tous leurs parkings sont occupés. Avec cette météo magnifique qui règne sur la Croatie on peut comprendre le risque d’affluence prévu demain.
Mais revenons à notre arrivée : dans la navette qui nous transporte de notre avion au terminal de l’aéroport, nous apprenons que l’immatriculation de notre avion, GUYA, signifie “serpent” en croate.
Bonne nuit à vous qui nous lisez et à notre Lancelot, fidèle serpent volant 🙂 .
