Cap vers notre prochain lycée: Bucarest
Nous revoilà à l’écriture après ce weekend qui fut riche en aventure et en voyage.
Jeudi 19 Septembre fût une journée de repos où nous avons pu profiter de la charmante ville de Prague, ses bâtiments historiques, ses façades colorées. Notre cap sur le Nord a eu raison de la température plus fraîche que nous ressentons, il est nécessaire de s’habiller un peu plus chaudement pour profiter de la ville. Pour être honnête, nous avons eu de la chance jusqu’à présent avec un magnifique ciel bleu sur l’intégralité de notre parcours jusqu’à aujourd’hui.
Remy se balade cette après-midi-là avec une amie. De mon côté, j’arpente les rues du centre-ville. Nous nous retrouvons le soir autour d’une table d’un restaurant se trouvant dans la rue où nous sommes logés. Une adresse au TOP, un service excellent et des plats plutôt traditionnels de République-Tchèque goûteux à souhait. Allez ! On est sympa on vous file le nom : « Restaurace Století ».
Au lit après tout ça car on se lève tôt demain pour prendre la route de Oradea en Roumanie.

Vendredi 20 Septembre, 8h30 nous sommes en route pour l’aéroport de Prague. Le vol ne sera pas direct pour la simple et bonne raison que la Roumanie n’appartient pas à l’espace Schengen, il faut donc s’arrêter en Hongrie avant de franchir la frontière et par la même occasion faire le plein de l’avion qui nous fera traverser toute la Roumanie pour atteindre Bucarest le lendemain. Bref un long périple en prévision et quelle surprise de s’apercevoir en arrivant à l’aéroport de Prague que notre escale du soir, Oradea, ne possède pas de carburant disponible pour Lancelot. Bon il faut changer les plans, ça sera Békéscsaba pour le « fuel stop » et Debrecen pour la douane.


Lancelot s’aligne sur la piste et rugit en laissant évacuer sa puissance nécessaire pour décoller. On monte assez rapidement au niveau de vol 095 (9500fts / 3000m) et Lancelot se met à jouer au baroudeur d’Europe de l’Est en traversant en un seul vol la République-Tchèque, la Slovaquie ainsi que la Hongrie.
Au départ de Prague, vite quelques nuages Et vous voilà au-dessus

L’arrivée à Békéscsaba se fait sans soucis particulier avec un agent AFIS qui nous fournit le strict nécessaire nous permettant de nous poser en sécurité.
Békéscsaba est une petite ville du sud-est de la Hongrie et son aéroport nous apparaît comme une vraie contradiction entre une structure moderne, rénovée avec des bâtiments plus que corrects et une superbe piste d’atterrissage mais qui possède une activité aéronautique proche du néant. Une équipe de parachutistes s’entraînait toutefois ce jour-là, une compétition approche apparemment.
Nous voilà donc posé à Békéscsaba, nous sommes reçus par une charmante dame qui nous aide à faire le plein et nous propose de prendre un café, volontiers ! On lui explique que l’on souhaite poursuivre jusqu’à Oradea mais avant cela il nous faut passer par un aéroport douanier, le plus proche est Debrecen un peu plus au nord, la dame propose d’appeler l’aéroport et savoir s’ils acceptent de nous recevoir. Là nous faisons face à un nouveau problème, la piste de Debrecen est actuellement en maintenance et elle sera à nouveau opérationnelle qu’à partir de 20h, nous obligeant alors à poursuivre sur Oradea de nuit. Il est 17h à Békéscsaba et nous avouons être un peu fatigué du vol d’aujourd’hui, nous décidons donc de rester là et de partir pour la douane à Debrecen demain matin nous ferons alors un vol direct pour Bucarest et nous ne passerons pas par Oradea. L’Hôtel était réservé et il est trop tard pour annuler, tant pis !


La dame présente sur l’aéroport de Békéscsaba nous propose un appartement libre sur l’aéroport, chambre, entrée, cuisine, salle de bain, toilette, tout le confort nécessaire pour environ 10€ la nuitée pour tous les deux. C’est aussi ça l’avantage de ces pays de l’Est de l’Europe, la vie est vraiment moins chère qu’en France.

Un petit passage par les paras où on les voit sauter d’assez bas pour ne pas perdre de temps de descente, l’objectif est l’entrainement à l’atterrissage de précision alors rester ½ heure en l’air ça ne les intéresse pas. De ce côté rôde également cet Antonov An-2, vieux briscard de la guerre qui avait été vendu à l’époque en des milliers d’exemplaires. Aujourd’hui il réalise des missions d’épandage agricole.

Il y a également un restaurant à environ 1.5 km de marche de l’aéroport, ça nous fera une balade nocturne. Nous mangeons très bien, des plats typiques du pays pour ne pas changer nos habitudes. La soirée se déroule finalement sans encombre, Lancelot s’est vite endormi, il a beaucoup volé aujourd’hui …
Samedi 21 Septembre, à nouveau un réveil matinal, on décolle à 9h tapante direction Debrecen car nous ne sommes pour le moment toujours pas autorisés à entrer sur le territoire roumain. Je pose Lancelot sur cet ancien aéroport militaire et nous sommes accueillis par cette voiture aux couleurs flashy, la « follow me car ». En effet, sur certains aéroports, ces voitures sont déployées pour aider les avions à trouver leur place de parking. C’est chouette, c’est la première fois que je suis ce genre de voiture et c’est en effet très pratique. Un passage dans le bureau de douanes, on paye les frais d’aéroport et la taxe d’atterrissage et on est reparti.


Chaine de montagnes des Carpates Oradea, que nous aurons juste vu de haut. Petite tornade dans les champs roumains
Direction Bucarest cette fois, 2h de vol très sympathiques et très beaux. On à littéralement traversé le pays, avec pendant une bonne partie du trajet une superbe vue sur la chaîne de montagne roumaine, les Carpates. Arrivés à Bucarest, une nouvelle « follow me car » nous attend, décidemment. Catherine est là, elle nous attendait. Catherine c’est la conseillère d’orientation du lycée où nous sommes attendus pour notre conférence. Son mari, Michel et elle ont l’extrême gentillesse de nous accueillir et de nous héberger chez eux aux abords du lycée à l’entrée de la ville.
Nous mangeons ensemble autour d’un barbecue et nous voilà parti pour une visite d’une partie de la ville avec entre autres cet immense palais du parlement, construction communiste datant de l’ère Nicolae Ceaușescu.

Nous avons vraiment passé un week-end très sympa avec ce couple formidable, et si vous nous lisez, merci milles fois pour votre accueil.
Le jour de notre seconde rencontre avec des lycéens/collégiens de l’étranger était ce Lundi 23 Septembre. Au total 320 élèves, toutes les classes de Seconde/1ère/Terminale le matin et les 4ème/ 3èmel’après-midi. Nous avons pu détailler différents aspects de l’industrie aéronautique, la construction d’un avion depuis sa conception en bureau d’études jusqu’à sa fin de vie en passant par les essais en vol et son entretien pendant sa vie en compagnie aérienne. Nous avons également fait un focus sur l’activité de pilote, en loisir ou professionnel.


Tout cela a l’air de leur avoir bien plu à voir leur enthousiasme. Ils nous ont en tout cas bien allégés en goodies que nos partenaires nous ont fournis pour l’occasion. C’est Lancelot qui va être content.
Comme les bonnes choses ont une fin, nous sommes Lundi soir et demain nous quittons ce pays qui nous a si bien accueilli pour la Bulgarie, nous y rencontrerons pour la troisième et dernière journée de conférences les lycéens de Varna, petite cité balnéaire bulgare au bord de la Mer Noire.
Merci la Roumanie, merci au lycée français de Bucarest de nous avoir accueilli et un énorme MERCI à Catherine et Michel pour votre générosité et votre joie de vivre éternelle.
La revedere !